Les 6 heures de Berck
Cette course est tout simplement la plus ancienne course d’endurance et certainement l’une des plus belles.
En 1966, les fondateurs de l’Eole Club imaginent de créer la première course d’endurance de char à voile. La marée limitant la durée d’évolution possible sur la plage, le temps de course est fixé à 6 heures, avec 2 pilotes comme aux 24 heures de Mans.
Son palmarès lui a donné toute sa force et sa renommée. Les meilleurs pilotes européens ont gravi la plus haute marche du podium. La plage aussi participe à cette réputation. Quand on prend le départ des “6 Heures”, on sait qu’il y aura de la casse et on prie pour que ça n’arrive pas à chaque tour de piste!
Les pilotes souffrent, mais le matériel encore plus: la moindre poulie, le moindre boulon mal vérifié, et c’est l’assurance de faire parti des abandons! Il faut trouver son chemin en fonction de la mer qui monte ou qui descend, ne pas rater les changements de bancs, repérer les « caniveaux », éviter les zones de sable mou, etc.
Vous l’avez compris, c’est une course qui demande d’énormes qualités de pilotage. Ce n’est pas forcément le plus rapide qui gagne, mais celui qui sait mettre ses roues là où il faut, quand il faut ! Ajoutez à cela que le départ simultané de 50 (voire 55) engins, véritables bêtes de course, fourni ici l’un des plus beaux spectacles qui soit sur une plage ; que cette plage est probablement l’un des plus beaux stades du monde et vous avez tous les ingrédients qui font de cette épreuve l’événement à ne pas raterque l’on soit pilote ou spectateur !
La première année, la course n’a pas eu lieu, faute de vent. Mais dès l’année suivante, elle connaît un grand succès. Les frères Demoury, fils du pionnier du char à voile l’emportent.
En 1969 et 1970, les superbes victoires de l’équipe Hans Lindermann et Marc Berlaimont achèvent de donner à cette compétition sa renommée internationale. Le regretté Hans Lindermann est resté pour les clubs allemands « Der König von Berck »…
Cette époque voit l’écrasante supériorité des chars de la « Classe 1 », propulsés par 18 m2 de voilure. Bientôt les «Classe 3 » et leurs 7,35m2, plus maniables et plus rapides, les détrônent et s’affirment comme les véritables « Formules l » des plages.
Chaque année, la légende des 6 Heures s’enrichit de quelques pages remplies de renversements de situation, d’empoignades incroyables, d’incidents et d’accidents, de dominations ou de déceptions. Les vainqueurs sont toujours des champions confirmés.