L’année 1999
6 Heures de Berck 1999.
La 34eme édition la dernière.., du millénaire !
Epreuve unique en Europe, les « 6 heures de Berck » font dire à certains journalistes : « Berck-sur-Mer est au char à voile ce que Paris-Roubaix est au cyclisme ! » Quel compliment ! C’est dire aussi si les organisateurs, à savoir l’éole club de Berck, tiennent à l’épreuve phare du calendrier. Ce samedi 31 octobre à 9 h 30 sera donné le départ de la 34e édition d’une épreuve longue de six heures… si la météo le permet !
Depuis l’apparition du char à voile en France en 1907, grâce à un certain Louis Blériot, la plage de Berck s’est toujours inscrite comme le haut niveau de la pratique du char à voile. C’est en 1913 que la première compétition internationale y est organisée. De plus, les champions formés à l’Eole Club de Berck ne se comptent pas sur les doigts de la main : 3 titres de champion du monde, 14 titres de champion d’Europe, 20 titres de champion de France et 8 titres de champion de France Junior.
Et puis Berck, c’est la plage des « 6 heures », la plage mythique des courses de char à voile dont la réputation n’est plus à faire : depuis 30 ans, ce sont les meilleurs pilotes européens qui ont gravi la plus haute marche du podium : Lambert, Berry, Grimonpont, Malfoy, pour les français mais aussi Eickstadt (Allemagne), Ameele, Dezeure (Belgique), etc…
Pourquoi 6 heures ?
Le char à voile est un sport qui se pratique sur le sable humide laissé par la marée descendante. L’écart entre une marée haute et une marée basse étant de six heures, les meilleures conditions de course sont situées dans un créneau de trois avant et après la marée basse. Voilà pourquoi la plus ancienne des courses d’endurance s’appelle les « six heures de Berck ».
Un char pour deux
Si le char à voile est un sport individuel, les « six heures » se disputent en équipe de deux pilotes. Une zone de changements est implantée sur la plage, un peu comme les stands de 24 heures du Mans et le relais entre les pilotes devient un facteur stratégique de la course. C’est ainsi qu’une trentaine d’équipages européens de 2 pilotes s’affronteront sur un circuit long de 6 km durant six heures. Le départ sera donné en ligne après tirage au sort.
Trois atouts
Pour espérer gagner les « six heures », les pilotes doivent avoir trois atouts dans leur jeu : les pièges de la plage (celle-ci ne se livre pas au premier venu, il faut savoir éviter les zones de trous, les bancs de sable trop mous, repérer les « caniveaux » trop cassants, etc…), un coeur gros (le char à voile est un sport de sensations, les vitesses atteintes à Berck frôlent très souvent les 120 km/h !) et bien sûr l’endurance (6 heures c’est très long pour les muscles et le matériel. Il faut être le meilleur pilote, il faut le char à voile le plus fiable pour espérer inscrire son nom au palmarès prestigieux des Six heures de Berck !
Qui ?
Evidemment quand on regarde du côté des favoris de la course, un nom revient sur toutes les lèvres : Bertrand Lambert, 4 fois champion du monde, 14 fois champion d’Europe, 7 fois vainqueur des six heures ! Le touquettois connait mieux que n’importe qui la plage de Berck. Qui peut battre Monsieur Lambert ? le matériel ? Le champion est trop méticuleux pour ne pas avoir un char au top. La météo ? Elle seule semble pouvoir priver le champion de la victoire ! Mais il ne faudrait pas oublier les autres pilotes de niveau mondial que sont les belges Dezeure/Leye ou encore les berckois Berry/Pochet avec un Bruno Berry qui rêve d’une troisième victoire (après 88 et 93) pour ses trente ans de char, mais aussi Eric Malfoy associé à Imbert (Camiers). Et puis il y aura aussi au départ les jeunes champions de l’éole club Clément Touron / Michaël Gesepin (33 ans à eux deux !), la jeune Hélène Cazier dont se sera la première course en classe III. Et pour la petite histoire, Morel, vainqueur en 72 et 73, se remettra aux commandes d’un char, histoire de disputer les derniers « 6 heures de Berck » du millénaire ! Alors, si la météo (un peu de vent et du soleil) est au rendez-vous, cette 34ème édition devrait être un grand crû !
Coupure de presse. Résumé de course.
